Regreening Africa

Restaurer les vastes étendues dégradées de notre continent grâce à l’agriculture pérenne

Reverdir l’Afrique est un projet quinquennal d’une grande ambition: restorer les terres de 500 000 foyers dans huit pays d’Afrique. Ce seront un million d’hectares au moins qui reverdiront grâce aux techniques de l’agriculture pérenne: intégrer des arbres dans les terres cultivées, les terres communautaires et les zones pastorales .

C’est à la terre, cette fragile ressource, que nous devons notre bien-être.  De la sécurité nutritionnelle à la croissance économique, elle est le fondement du développement partout en Afrique. Mais elle s’épuise. Pendant que nous exigeons d’elle toujours plus de nourriture, de fibres, de fourrage et de carburant, elle est blessée par l’essor de l’urbanisation et des infrastructures et des techniques agricoles inadaptées. Nous détruisons dans notre ignorance la biodiversité qui lui donne force et vie. Déjà, sur des dizaines de millions d’hectares, elle ne peut plus remplir nos attentes.

Quatre Africains sur cinq dépendent de la terre pour leur subsistance.

Et les deux tiers en sont déjà fortement dégradés.   

Ce sont les paysans et éleveurs les plus pauvres qui sont les plus
vulnérables. Pour eux, la situation est critique : subvenir aux besoins
essentiels de leurs familles devient impossible. Ils sont de plus en plus
souvent contraint de quitter leurs terres. Si rien n’est fait,
  la désertification et la dégradation des sols
risquent de pousser plus de 60 millions d’Africains sur la route de l’exil
d’ici 2050. 

Ce désastre n’est pas une fatalité. Partout en Afrique, des paysans visionnaires ont renversé cette tendance grâce à des interventions agroforestières. Bon marché, à la portée de tous, celles-ci permettent aux terres de se restaurer et de produire à nouveau. Le défi est de les intensifier.

Associer la recherche aux acteurs de développement

Comme s’attaquer avec envergure à la dégradation des terres exige une approche ambitieuse, des partenariats performants garantissent l’engagement de ces acteurs à tous les niveaux:

  • Des ONG internationales : World Vision, Oxfam, Care International, Catholic Relief Services, Sahel Eco
  • Des organismes de recherche: World Agroforestry Centre (ICRAF) et l’Initiative Economics of Land Degradation (ELD – GIZ)
  • Les ministères et départements compétents des huit pays

Les organisations locales et communautaires, les groupes de femmes et les réseaux interconfessionnels

En quoi le projet Reverdir l’Afrique est-il différent?

  • Il intègre la recherche au développement afin d’assurer une progression rapide et itérative
  • Il mise sur les réseaux et l’expérience des ONGs pour accélérer la mise à l’échelle

  • Il est source de savoir et de formation pour tous, depuis la conception jusqu’à la mise en œuvre

  • Il utilise une approche systémique fondée sur l’analyse commune des risques et de l’évidence par et pour tous les acteurs

  • Il informe les décisions par une surveillance des dynamiques de la dégradation des terres

Il offre un suivi, une évaluation et un apprentissage actifs afin de générer les évidences dont les décisionnaires ont besoin

Il déploie communication innovante

Diagramme de l’approche intégrée

Le projet Regreening Africa

Le coût de l’inaction

Les activités de Reverdir l’Afrique 

Inverser cette tendance, et le faire à grande échelle : voilà le défi de Reverdir l’Afrique, un projet financé par l’Union Européenne. Il le relève en mobilisant et en collaborant avec un grand nombre de partenaires pour intégrer des arbres adaptés aux conditions locales dans les paysages agricoles

Le coût de la dégradation des sols est faramineux : l‘initiative ELD  l’estime à 10.600 milliards de dollars par an, ou 17% du PIB global. Cette dégradation, incluant le changement d’affectation des terres et la déforestation, est responsable à elle seule d’un quart des émissions globales de gaz à effet de serre, ce qui en fait la principale source d’émissions presque partout en Afrique

Les activités de Reverdir l’Afrique, qui sera mené de septembre 2017 à septembre 2022, sont structurées en trois volets

Objectif 1

Piloté par la GIZ allemande, l’Initiative Economics of Land Degradation (ELD) aide chaque pays à affiner ses capacités à évaluer les coûts de la dégradation des terres, à élaborer des scénarios poli tiques, à chiffrer les bénéfices de leur gestion durable, et à communiquer ces résultats aux décideurs.

Objectif 2

Le World Agroforestry Centre (ICRAF) et ses ONGs partenaires équipent chaque pays d’outils de  surveillance et d’analyse des dynamiques de dégradation des terres pour informer les décisions stratégiques et contrôler le développement de l’agroforesterie. Ces outils permettent d’évaluer les dynamiques et indicateurs de dégradation; d’identifier et d’analyser les exemples de reverdissement; de modéliser les approches appropriées pour accélérer la mise à l’échelle, et de  développer des cadres réglementaires pro-agroforesterie.

Objectif 3

Un partenariat d’ONGs soutenus par le World Agroforestry Centre (ICRAF) poursuivra l’expansion de l’agriculture pérenne en déployant des techniques comme la Régénération Naturelle Assistée (RNA), la plantation d’arbres et d’autres formes d’agroforesterie, et en développant des chaînes de valeur agroforestières.

Les sources pour les faits et les chiffres cités dans cette brochure peuvent être trouvées dans le rapport de démarrage du projet:  http://regreeningafrica.org/resources/project-proposal.

Les contacts du projet

World Agroforestry Centre (ICRAF)

Responsable Principal de recherche, Ravi Prabhu     

 r.prabhu@cgiar.org

Chef de projet, Susan Chomba

CARE International

Inge Vianen

vianen@careinternational.org

Oxfam

Résultats attendus d’ici 2022

Reverdir l’Afrique vise à améliorer la subsistance, la sécurité alimentaire, et l’adaptation des petits

Exploitants agricoles aux changements climatiques en restaurant les services écosystémiques

Grâce à l’agroforesterie. D’ici 2022

  • 500 000 foyers auront adoptés une agriculture pérenne sur plus d’un million d’hectares

  • Sur ce million d’hectares: l’érosion des sols sera réduite d’au moins 5%, la couverture arborée aura augmentée de 10%

  • Les revenus des ménages auront augmentés de 10% en moyenne

  • Au moins cinq des 8 pays; surveillent au moins 50% de leur territoire, mettent en œuvre de nouveaux outils et approches

  • Filières agroforestière développées

  • Amélioration des perspectives pour les femmes et les jeunes

  • Le retour sur investissement démontrera l’impact important de l’agroforesterie

Où travaillons-nous ?

Perspectives transversales

Genre

Les femmes, qui représentent au moins 43% de la main-d’œuvre agricole dans les pays en

Développement, peinent à tirer profit de leur travail. Reverdir l’Afrique soutient les approches

Équitables pour autonomiser les femmes et les filles, telles que la promotion de droits économiques

et sociaux et le renforcement de leur voix et de leur participation.

Jeunesse

La réduction des moyens de subsistance des jeunes est la cause principale de l’instabilité, de l’insécurité et de la migration. L’agroforesterie leur offre une voie prometteuse pour construire leur vie. Reverdir l’Afrique leur offrira des formations et du soutien direct, et développera les principales Chaînes de valeur agroforestières.

Sécurité alimentaire et nutritionnelle

En améliorant la qualité du sol, le reverdissement générera une meilleure sécurité alimentaire. Ce bénéfice sera renforcé par la contribution directe des arbres sous forme de fruits, feuilles, noix, miel et fourrage.

s.chomba@cgiar.org

GIZ/ELD

Mark Schauer

eld@giz.de

Gina Castillo

gina.castillo@oxfam.org

CRS

Olaf Westermann

olaf.westermann@crs.org

World Vision

Davis Wamawungo

davis.wamawungo@worldvision.com.au

Sahel Eco

Pierre Dembele

pierre.saheleco@afribonemali.net

Cette publication a été réalisée avec le soutien financier de l’Union européenne. Son contenu relève de la seule responsabilité du projet “Reverdir l’Afrique” et ne reflète pas nécessairement les vues de l’Union européenne.